SAMAYA x PATRICK MORILLON
ARIZONA TRAIL EXPERIENCE : 1 287 KM D'AVENTURE ET DE RÉSILIENCE
Patrick Morillon, accompagné de deux amis passionnés par les grands espaces, a parcouru l’Arizona Trail, un itinéraire mythique de 1 287 kilomètres reliant l’Utah au Mexique. En totale autonomie, ils ont exploré les déserts, forêts et canyons de l’Ouest américain. Une aventure intense, riche en défis et en émotions, que Patrick partage avec nous pour Samaya.
Qu’est-ce qui vous a motivés à entreprendre ce projet ? Pourquoi l’Arizona Trail s’est-il imposé comme votre choix ?
En 2024, notre projet était de parcourir l’Arizona Trail (AZT), un sentier d’exception traversant l’État de l’Arizona sur 1 287 km, de la frontière avec l’Utah jusqu’au Mexique. Cet itinéraire emblématique nous a offert 39 étapes en pleine nature, dont 35 passées sous la tente et la traversée d’un site mythique : le Parc National du Grand Canyon.
Après avoir parcouru le John Muir Trail à l’automne 2023, l’envie de repartir explorer l’Ouest américain ne nous a pas quittés. Nous avons d’abord envisagé le Colorado Trail, mais ses conditions neigeuses en octobre nous ont poussés à chercher une alternative. L’Arizona Trail, achevé en 2011, s’est imposé comme une évidence : un itinéraire varié mêlant désert, forêts et canyons, riche en découvertes visuelles, culturelles et environnementales.
Mais au-delà du défi sportif, ce projet était avant tout une aventure humaine. Partager ces moments intenses en équipe, vivre des émotions fortes dans des paysages sauvages et se dépasser ensemble : c’est cette quête qui nous animait.
Après avoir parcouru le John Muir Trail à l’automne 2023, l’envie de repartir explorer l’Ouest américain ne nous a pas quittés. Nous avons d’abord envisagé le Colorado Trail, mais ses conditions neigeuses en octobre nous ont poussés à chercher une alternative. L’Arizona Trail, achevé en 2011, s’est imposé comme une évidence : un itinéraire varié mêlant désert, forêts et canyons, riche en découvertes visuelles, culturelles et environnementales.
Mais au-delà du défi sportif, ce projet était avant tout une aventure humaine. Partager ces moments intenses en équipe, vivre des émotions fortes dans des paysages sauvages et se dépasser ensemble : c’est cette quête qui nous animait.
Pouvez-vous nous décrire l’itinéraire de votre expédition et ce qui rend ce sentier unique à vos yeux ?
Malgré l’imprévisibilité d’une telle aventure, nous avions minutieusement préparé notre expédition pour limiter les imprévus. Dès l’hiver 2024, nous avons organisé des réunions régulières, établi une fiche technique détaillée pour chaque étape et étudié attentivement les points d’eau et de ravitaillement, cruciaux dans un environnement aussi aride.
L’Arizona Trail nous a offert des conditions climatiques extrêmes. Les températures atteignaient en moyenne 36 °C en octobre, avec des amplitudes allant parfois jusqu’à 35 °C entre le jour et la nuit. L’hydratation était essentielle : nous avons transporté jusqu’à 6 litres d’eau par jour, avec toujours une réserve d’un litre en cas d’urgence.
Côté alimentation, nos repas étaient simples mais adaptés : nouilles, purées, thon, viande séchée et céréales, avec un effort pour inclure un fruit ou un légume frais chaque jour, comme des pommes ou des carottes. Sur le plan physique, nous avons mis à profit notre expérience de professionnels de la montagne et de notre pratique du Wild Trekking Concept® (WTC). Avec des étapes de 37 km en moyenne, parfois jusqu’à 52 km, les dénivelés cumulés atteignaient régulièrement 1 500 m. Mais ce n’est qu’en progressant que nous avons réellement mesuré la difficulté du terrain : un enchaînement constant de « yoyos » rendait chaque étape plus exigeante que prévu.
Enfin, la faune locale nous a rappelé qu’en pleine nature, la vigilance est de mise. Rattlesnakes, scorpions, tarentules et même des ours noirs : chaque sac, chaussure et tente devait être soigneusement vérifié pour éviter les mauvaises surprises.
L’Arizona Trail nous a offert des conditions climatiques extrêmes. Les températures atteignaient en moyenne 36 °C en octobre, avec des amplitudes allant parfois jusqu’à 35 °C entre le jour et la nuit. L’hydratation était essentielle : nous avons transporté jusqu’à 6 litres d’eau par jour, avec toujours une réserve d’un litre en cas d’urgence.
Côté alimentation, nos repas étaient simples mais adaptés : nouilles, purées, thon, viande séchée et céréales, avec un effort pour inclure un fruit ou un légume frais chaque jour, comme des pommes ou des carottes. Sur le plan physique, nous avons mis à profit notre expérience de professionnels de la montagne et de notre pratique du Wild Trekking Concept® (WTC). Avec des étapes de 37 km en moyenne, parfois jusqu’à 52 km, les dénivelés cumulés atteignaient régulièrement 1 500 m. Mais ce n’est qu’en progressant que nous avons réellement mesuré la difficulté du terrain : un enchaînement constant de « yoyos » rendait chaque étape plus exigeante que prévu.
Enfin, la faune locale nous a rappelé qu’en pleine nature, la vigilance est de mise. Rattlesnakes, scorpions, tarentules et même des ours noirs : chaque sac, chaussure et tente devait être soigneusement vérifié pour éviter les mauvaises surprises.
Comment vous êtes-vous préparés pour un défi de cette ampleur, à la fois physiquement et logistiquement ?
Nous avons scindé l’itinéraire en neuf sections, allant de 115 à 230 km chacune, entrecoupées de ravitaillements stratégiques. Dès notre arrivée à Phoenix, nous avons effectué nos derniers achats d’équipement avant de prendre un vol intérieur pour Page. Sur place, l’aide de « trail angels » comme Denise Hargis nous a permis d’accéder au point de départ de l’AZT.
Sur une telle distance, l’imprévu est inévitable. Cette année, plusieurs zones du sentier étaient touchées par des incendies. Nous avons dû improviser : sortir des zones brûlées, marcher sur des routes isolées ou faire du stop pour contourner les obstacles.
Les blessures légères ont également fait partie du quotidien : ampoules, échauffements plantaires et douleurs tendineuses, aggravées par la chaleur du sol et des sacs parfois chargés jusqu’à 20 kg.
L’isolement nécessitait une autonomie totale en orientation et en sécurité. Équipés de balises GPS, d’applications mobiles et de panneaux solaires, nous pouvions gérer les situations d’urgence, même dans les zones sans réseau.
Pour le couchage, les tentes Samaya INSTANT2 se sont révélées essentielles. Légères, compactes et résistantes, elles nous ont offert un confort précieux pour récupérer après des journées intenses. Complétées par des matelas gonflables et des sacs de couchage adaptés, elles nous ont permis d’affronter les nuits fraîches en toute sérénité.
Psychologiquement, la préparation mentale a fait la différence. Nous connaissions nos caractères et nos habitudes. L’autonomie de chacun, avec des tentes individuelles et un kit de secours minimal, a permis de trouver un juste équilibre entre solitude et moments partagés.
Sur une telle distance, l’imprévu est inévitable. Cette année, plusieurs zones du sentier étaient touchées par des incendies. Nous avons dû improviser : sortir des zones brûlées, marcher sur des routes isolées ou faire du stop pour contourner les obstacles.
Les blessures légères ont également fait partie du quotidien : ampoules, échauffements plantaires et douleurs tendineuses, aggravées par la chaleur du sol et des sacs parfois chargés jusqu’à 20 kg.
L’isolement nécessitait une autonomie totale en orientation et en sécurité. Équipés de balises GPS, d’applications mobiles et de panneaux solaires, nous pouvions gérer les situations d’urgence, même dans les zones sans réseau.
Pour le couchage, les tentes Samaya INSTANT2 se sont révélées essentielles. Légères, compactes et résistantes, elles nous ont offert un confort précieux pour récupérer après des journées intenses. Complétées par des matelas gonflables et des sacs de couchage adaptés, elles nous ont permis d’affronter les nuits fraîches en toute sérénité.
Psychologiquement, la préparation mentale a fait la différence. Nous connaissions nos caractères et nos habitudes. L’autonomie de chacun, avec des tentes individuelles et un kit de secours minimal, a permis de trouver un juste équilibre entre solitude et moments partagés.
Quelles ont été les plus grandes difficultés rencontrées sur le sentier et comment les avez-vous surmontées ?
Les doutes sont inévitables dans une telle entreprise, surtout au début, lorsque l’on se demande si la préparation a été suffisante. Malgré notre motivation et notre expérience, nous savions qu’une blessure imprévue pouvait tout compromettre. Heureusement, ces incertitudes ont laissé place à la confiance au fil des étapes.
Y a-t-il un moment ou une expérience particulière qui résume pour vous la beauté et l’intensité de cette aventure ?
Sans hésitation : le lever de soleil depuis la rive nord du Grand Canyon. Voir la lumière révéler lentement l’immensité de ce site mythique est une expérience indescriptible. Même en ayant déjà visité cet endroit en 1996, j’ai redécouvert toute sa grandeur. Ces instants transcendent les mots : il faut les vivre pour les comprendre.
Avec le recul, qu’avez-vous appris de cette aventure et comment a-t-elle changé votre perception de la nature et de l’exploration ?
Nous revenons transformés, enrichis d’une profonde expérience humaine et d’une résilience renforcée. Cette aventure nous a appris l’importance du partage, de l’entraide et de la gestion de l’adversité. Chacun de nous en ressort grandi, avec des souvenirs qui resteront gravés à jamais.
