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SAMAYA x MATHIAS STEIDEL
330 KM AU CŒUR DE LA NATURE SAUVAGE EN LAPONIE
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Plongez avec Mathias Steidel et ses compagnons dans une odyssée nordique où la force de la nature se mêle à l’ingéniosité humaine. Entre le frisson des rapides, la quiétude des vastes étendues sauvages et des liens forgés par l’effort, cette aventure unique redéfinit les frontières du possible.
Cet été, j’ai répondu à un appel que je ne pouvais plus ignorer. Avec mes deux amis Sacha et Esteban, nous avons entrepris une expédition en Laponie suédoise. Notre défi : traverser le parc national du Sarek, l’un des territoires les plus sauvages au monde et descendre la rivière Kaïtum, célèbre pour ses rapides. 330 kilomètres en autonomie totale, entre montagnes imposantes et eaux tumultueuses. Un mélange d’efforts physiques, de moments de pure adrénaline et d’émerveillement constant.
Depuis toujours, l’idée de me dépasser dans des environnements extrêmes m’anime. En cherchant le parc « le plus sauvage » de Laponie, le nom du Sarek est apparu comme une évidence. Mais je voulais aller plus loin. Traverser cette nature intacte à pied était déjà un défi en soi, mais j’ai décidé de pimenter l’aventure en ajoutant une descente en packraft, ce kayak ultra-léger et transportable dans un sac à dos. Quand j’ai découvert la Kaïtum, une rivière mêlant beauté et danger, je savais que c’était exactement ce que je recherchais. Même si aucun de nous n’avait d’expérience en eaux vives, c’est ça, l’aventure : plonger dans l’inconnu.
Nous ne sommes pas partis à l’aveugle pour autant. Une journée d’entraînement avec un guide à Briançon nous a donné les bases pour affronter les rapides en sécurité. Quelques semaines avant le départ, nous avons testé notre matériel lors d’un bivouac dans la Drôme : notre tente Samaya 2.5, nos packrafts et nos repas lyophilisés. Puis est arrivé le grand jour. Sur le quai de la gare de Lyon Part-Dieu, sacs de 30 kg sur le dos, nous attirions les regards curieux des passants. Trois jours de train à travers l’Europe nous attendaient avant de poser enfin les pieds en Laponie.
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L’arrivée dans le parc du Sarek a été à couper le souffle. Après une traversée en bateau à moteur jusqu’à Ritsem, nous avons découvert un paysage à la fois imposant et intimidant. Montagnes majestueuses, silence absolu et un air glacial qui semblait nous souhaiter la bienvenue. Dès les premiers instants, un habitant local a ajouté une touche de mystère à notre aventure. Depuis sa cabane en bois, il nous a conseillé sur notre itinéraire tout en nous prévenant de la présence d’un ours brun dans les environs. Cette idée a ajouté une petite dose d’appréhension à notre excitation.
Les premiers pas dans le parc étaient lourds, littéralement. Nos sacs nous tiraient en arrière et chaque pas semblait une lutte. Mais les paysages à couper le souffle, le silence profond des montagnes et l’immensité autour de nous rendaient tout cela euphorisant. Nous avons posé notre premier campement sur une colline entourée de glaciers, sous un ciel teinté de rose par le soleil de minuit. Malgré le vent glacial qui soufflait sans relâche, c’était un moment de pure magie.
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Les jours suivants ont suivi un rythme bien établi : lever à l’aube, flocons d’avoine au petit-déjeuner, marche d’une trentaine de kilomètres entrecoupée de traversées de rivières glaciales et bivouac sous les étoiles. Mais la traversée de la Rapa Valley a marqué un tournant. Entre végétation dense et marécages sans fin, chaque pas devenait une épreuve. Les moustiques omniprésents rendaient chaque pause insupportable, transformant cette jungle arctique en véritable épreuve mentale. Pourtant, nous avancions, portés par une détermination inébranlable.
La montée vers le Skierfe nous a offert un répit. En quittant les marécages pour grimper dans les hauteurs, nous avons échappé à l’humidité et retrouvé un peu de sérénité. Perché à plus de 1 000 mètres, ce promontoire spectaculaire surplombe la Rapa Valley. Après des heures d’effort sous la pluie et le vent, une éclaircie nous a enfin dévoilé un panorama grandiose, récompensant chaque goutte de sueur versée pour y arriver.
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La descente nous a menés à la Kaïtum, où un nouveau défi nous attendait. Descendre une rivière réputée pour ses rapides, armés de notre seul entraînement de débutants, était à la fois grisant et terrifiant. Les premiers jours furent marqués par la pluie, des lacs interminables et un vent qui semblait vouloir nous repousser en arrière. Mais les premiers rapides ont changé la donne. L’adrénaline montait alors que nous naviguions entre courants tumultueux et « Chicken Pass », ces chemins plus calmes que nous empruntions parfois pour éviter des zones infranchissables. À chaque portage, nous traversions des rochers glissants et des forêts denses, parfois au bord de l’épuisement. Mais le sentiment de progression rendait chaque effort gratifiant.
Un moment reste gravé dans ma mémoire : un passage particulièrement délicat où le courant formait une véritable machine à laver. Malgré la prudence, je me suis retrouvé dans l’eau glaciale, agrippé à mon packraft pour ne pas perdre mon matériel. Grâce à la précision d’Esteban, qui a lancé une corde depuis la rive, j’ai pu être tiré en sécurité. Plus de peur que de mal et surtout, une aventure que je ne suis pas près d’oublier.
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Les derniers kilomètres furent une course contre la montre. En découvrant qu’un bus nous attendait à 9 heures le lendemain, nous avons rassemblé nos dernières forces pour parcourir 40 kilomètres en un après-midi. Le courant de la rivière et un soleil éclatant nous ont offert un dernier cadeau, rendant cette ultime étape presque légère malgré la fatigue accumulée. Le soir, installés sur une aire d’autoroute, nous avons vidé nos dernières rations dans un festin improvisé, célébrant la fin de notre périple.
Au terme de 11 jours, nous avions traversé 330 kilomètres de paysages sauvages, repoussé nos limites et vécu une aventure qui restera gravée en moi pour toujours. Plus qu’une expédition, cette expérience m’a offert une connexion profonde avec la nature et avec mes compagnons. Je suis rentré changé, avec un immense respect pour cette terre et un désir renouvelé de continuer à explorer l’inconnu.