SAMAYA X SNOWLEADER

AFTERWORK AVEC CHRISTOPHE DUMAREST

  

 
Samaya et Snowleader ont collaboré à l’occasion d’une soirée intimiste au magasin d'Annecy. Une trentaine d’invités ont pu participer à un échange avec Christophe Dumarest, alpiniste et guide chevronné, avant de repartir avec un produit Samaya à tester le temps d’un week-end. Adrien Guillon, Responsable Produits chez Samaya, questionne Christophe sur ses habitudes, ses pratiques et sa vision de la haute montagne.

Adrien Guillon : Peux-tu te présenter ? Qui es-tu et que fais-tu ?
 
Christophe Dumarest : Je suis annécien, je connais bien les montagnes autour du magasin. J'ai commencé la montagne très jeune, contraint et forcé par une famille tyrannique ! Mais c'était quand même chouette d'attaquer le ski à deux ans et finalement d’en faire mon métier en me dirigeant vers le haut niveau et le métier de guide.

 
AG : Tu étais là aux prémices de Samaya, qu’est-ce qui te relie à nous ?
 
CD : J'ai vraiment vécu la naissance de l'entreprise. Il y a un sacré paquet de chemin qui a été parcouru depuis, qui est assez hallucinant, une évolution de petite chrysalide à papillon, qui est chouette et j’ai pu participer à la conception du Samaya ULTRA35.
 
AG : Exactement. Comment as-tu participé à la conception du premier sac à dos de Samaya ?
 
CD : Il y a une vraie écoute, des attentes, des besoins, un ressenti et finalement une demande qui vont être entendus et matérialisés. On se retrouve à pouvoir faire le produit qui nous manque et le produit de nos rêves, même s’il y a des compromis. Ce n’est pas évident d’arbitrer entre le souhait des athlètes qui peut emmener la marque dans des stratosphères pas forcément commercialement appropriées. Quand on teste les produits, on essuie quelques plâtres, pour obtenir des produits de qualité. Quand on part en expédition, il y a toute notre assurance vie dans un sac qui fait 35 ou 40L. Il faut donc s’assurer de la fiabilité. Même dans des phases d'approche, s'il y a de la casse, c'est compliqué. L’esprit est complètement focalisé sur un objectif qui nous terrifie, donc il faut être complètement serein face au matériel. On met le matos à rude épreuve et c’est ce que vous nous demandez : voir jusqu’où on peut pousser la légèreté, la robustesse, l’étanchéité. Ce qui manquait aujourd’hui sur le marché, c'était la légèreté. Avec l’ULTRA35, on a un sac qui est hyper light, avec lequel on peut presque partir en expédition : il y a le côté résistant et le côté étanche. Parmi une offre de sac à dos immense, on a ici cette valeur ajoutée, qui fait sens.

 
AG : Tout à fait, c’est tout l’intérêt des athlètes qui vont tester nos produits, parfois en conditions extrêmes, même si le matériel est aussi utilisé pour des sorties moins engagées. Quelle est ta vision là-dessus ?
 
CD : Je dirais que ce qui fait la beauté du métier de guide, c’est la diversité des sorties. On peut emmener des groupes en canyon, faire de l'initiation en ski de rando, de la marche glaciaire, des treks, des trails, de l'itinérance en moyenne montagne et de l’escalade. Et c'est génial. Je ne vois pas de hiérarchisation à faire entre un himalayiste et un modeste randonneur. Il suffit d'aller au camp de base de l'Everest pour voir la kermesse que c'est. A contrario, dans les massifs qui sont plus proches avec des bilans carbones extrêmement raisonnables, on peut faire des expériences hyper puissantes en réinterprétant une carte, en faisant preuve d'un peu d'originalité, en sortant des sentiers battus. Ce que je trouve beau aussi aujourd’hui, c’est la révolution du matériel qui te permet d’aller au-delà de ce qui était possible avant. Moi qui suis fragile, un petit gabarit, j'ai pu faire quelques trucs en montagne. Avant c'est simple, si tu ne faisais pas partie de la catégorie force de la nature, la montagne n'était pas pour toi.

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