SAMAYA x NOA BARRAU

À LA CONQUÊTE DU NANGA PARBAT, UN DÉFI CHRONOMÉTRÉ

 

 
Dans l'univers de l'alpinisme rapide, où chaque seconde compte, Noa, photographe, vidéaste et athlète de Chamonix, accompagne Matteo, une légende vivante du ski-alpinisme, dans une tentative de record sur le Nanga Parbat. Entre défis logistiques, exploits physiques et décisions cruciales, leur expédition au Pakistan s'inscrit dans une démarche de légèreté et d'autonomie, bien loin des expéditions traditionnelles.
 
Noa, athlète et créateur de contenu basé à Chamonix, partage avec nous l'aventure incroyable vécue aux côtés de Matteo, un athlète de renommée mondiale. Leur destination : le Nanga Parbat, un sommet redoutable culminant à 8126 mètres au Pakistan. L'objectif était clair : établir un record de vitesse en une seule montée, du camp de base au sommet, sans oxygène et sur la voie normale.
 
Ce projet s'est inscrit dans un contexte unique, avec une expédition plus courte que d'habitude, mais aussi avec moins de participants que les années précédentes. "Cette année, on était seulement 12 au camp de base, contre 90 l'an dernier," explique Noa. Ce manque de présence a rendu l'expédition encore plus complexe, notamment en raison de l'absence des sherpas au-delà du camp 3, rendant l'ascension beaucoup plus difficile.

 

 
Le duo avait installé trois camps sur la montagne, chacun équipé de tentes robustes et optimisées pour les conditions extrêmes. Une tente Samaya2.0 Rose, est restée au camp 1 pendant toute la durée de l'expédition, servant de stockage pour le matériel essentiel comme du gaz et des lyophilisés. Au camp 2, situé à 6200 mètres sur une arête effilée, ils avaient installé une Samaya3.0 en mode assaut, avec seulement les arceaux croisés pour la maintenir en place. Cette tente a résisté aux tempêtes pendant plus de deux semaines, abritant des combinaisons d'altitude et d'autres équipements essentiels.
 
Cependant, malgré une préparation minutieuse et des efforts considérables, Matteo n'a pas pu réaliser son record. Le jour de l'ascension, il s'est retrouvé seul à 7300 mètres, sans trace ni corde fixe, tandis que Noa était bien en dessous, à 6500 mètres. Matteo a pris la décision difficile mais sage de redescendre, préférant assurer sa sécurité pour retrouver sa fille plutôt que de risquer l'exploit à tout prix.
 
Noa raconte également les défis de l'acclimatation, des rotations à des altitudes élevées, et même une aventure de parapente à près de 6000 mètres. Mais au-delà des exploits physiques, ce sont les différences fondamentales entre leur approche légère et rapide et les expéditions traditionnelles, souvent soutenues par des porteurs et des sherpas, qui ressortent. "C'est incomparable", souligne Noa, expliquant que leur approche exige un effort monumental en autonomie totale.

 

 
Entre défi personnel et autonomie
L'expédition de Noa et Matteo sur le Nanga Parbat montre une autre facette de l'alpinisme, où la légèreté et l'autonomie sont au cœur de l'aventure. Même si le record n'a pas été battu, le duo a prouvé que l'alpinisme rapide, en toute simplicité, est une discipline en soi, loin des expéditions traditionnelles.
 
Ce récit témoigne d'un engagement profond envers la montagne, où chaque décision est guidée par la passion, mais aussi par une conscience aiguë des risques. Le prochain défi ? Peut-être un autre sommet, une autre aventure, mais toujours avec cette même philosophie de légèreté et de respect pour l'environnement montagneux.

Recherche